Le Culte Angyalis, aussi nommé culte des Angyals, était la foi principale de Teos jusqu'à la guerre contre les Nécromanciens. Comme son nom le laisse penser, il s'agit d'un culte voué aux Angyals, la première race ailée de Teos dont descend, directement ou non, chaque peuple, à l'acception des Dragons.

Ce culte est divisé en deux branches à l'image de cette race composée de deux ethnies bien distinctes. Les adeptes de la première branche vénèrent les Nordeyn, symbole de justice, de droiture, de bienveillance et d'honneur. La seconde branche vénèrent les Vails, symbole de liberté mais aussi de chaos et vecteur de dépravations. Si la première branche est très bien considérée, la seconde l'est beaucoup moins et ses adeptes ont l'habitude de se cacher.

La branche vénérant les Nordeyn se nomme Nordey tandis que l'autre se nomme Vaïlys.




Pour les Nordey, le culte s'organise autour de temples construits dans de nombreuses villes et villages de Teos. Si, aujourd'hui, nombreux sont ceux laissés à l'abandon dans les plus petites localités, il en était autrement avant la guerre contre les Nécromanciens. À cette époque, chaque temple possédait son prêtre qui officiait les différentes cérémonies, que ce soit les ordinations ou la distribution d'offrandes par les fidèles. Ces derniers s'occupaient également de l'entretien des bâtiments.

La raison de ce manque de fidèle chez les Nordey est assez simple : l'immobilité des Nordeyn pendant la guerre Nécrotique leur a coûté le soutient de nombreux mortels, qui se sont soit tourné vers les Cultes Draconiques, soit les Vails, ces deux races ayant activement participées à la guerre et la reconstruction qui a suivit la fin des combats.




Pour les Vaïlys, l'adoration des dieux est plus personnelle. Avant la guerre contre les Nécromanciens, ce culte avait mauvaise réputation et les fidèles se cachaient. Depuis la participation active des Vails à la guerre et à la reconstruction qui s'en ait suivi, le culte Vaïlys jouit d'une bien meilleure image et le nombre d'adeptes augmente au détriment du culte Nordey. Pour autant, les choses n'ont pas réellement changé dans la façon de prier les dieux : les fidèles possèdent généralement un petit autel au sein de leur demeure et des sanctuaires cachées sont éparpillés un peu partout sur Teos. Ces endroits, souvent connus des plus pieux et très présents en campagne, sont gardés par des fidèles et sont des lieux où tous peuvent se retrouver dans une certaine quiétude. Souvent situé dans des grottes ou autres endroits hors de vue, on y trouve une ambiance mystérieuse et secrète.




Les Primordiaux sont des êtres à part parmi les Dieux eux-mêmes. Au nombre de six, chacun reflète une ou plusieurs facettes de la vie, véhiculant des idées et des philosophies bien spécifiques. Ainsi, au sein du culte en lui-même, on retrouve des serviteurs de la Création, de la Justice ou même de la Destruction. Bien entendu, les deux branches étant à l'image des deux ethnies Angyals, l'une vénère les Primordiaux Vails tandis que l'autre prie les Primordiaux Nordeyns. Il n'existe qu'une seule exception à cette séparation : le culte de la Création.

• Les serviteurs de la Création sont sans doute les plus nombreux. Liés à la vie et à la mort, ils sont aussi bien des guérisseurs que des bourreaux. Les artisans sont également de fervent croyants, puisque la création d'objets et de lieux hors du commun sont aussi attribué à ce Primordial. Comme vue un peu plus haut, la façon de louer un dieu est propre à chacun, il n'y a donc pas de rites communs mis à part celui de la mort. Vivre pleinement son existence est, en tant que tel, une louange à la Création. Ce Primordial est le seul dont le nom était invoqué par les deux branches, puisque son rite régissait le passage dans l'au-delà.


• Pour les fervents croyants des deux branches, l'au delà n'est pas qu'un concept.  Le corps est donc soigneusement préparé afin que l'âme du défunt puisse accéder à l'après vie. Tout d'abord, il est soigneusement lavé avec de l'eau pure, puis parfumé et habillé. Chez les Vaïlys, la façon exacte de vêtir le corps n'a pas vraiment d'importance, là où cela l'est chez les Nordey. Les tissus les plus nobles sont, en effet, appréciés. Ce peu de différence dans le rite peut surprendre, mais il s'explique facilement : le Primordial de la Création lui-même l'enseigna aux mortels.

Une fois le corps apprêté, ce dernier est placé sur l'autel du temple s'il s'agit d'un Nordey tandis qu'un lit fera parfaitement l'affaire pour les Vaïlys. Une courte prière en Angyalis est récitée, bien que le sens n'en est pas forcément compris par la plupart des pratiquants. Le corps est ensuite laissé tranquille toute la nuit et, au matin, a mystérieusement disparu.


• Le Primordial de la Destruction trouve, sans surprise, ses adeptes au sein des castes guerrières. Mercenaires, assassins ou armée entière prient ce Vails avide de combat et de gloire dans l'espoir de s'attirer ses faveurs. Avant un combat, on lui sacrifie une bête en bonne santé. Avant une bataille, on lui sacrifie un homme ou une femme vierge. Dans tous les cas, le sang récolté est utilisé pour des peintures de guerre de formes et de tailles variées, leur apposition étant censée attirer la faveur du Dieu et faire fuir l'adversaire.


• Le Primordial de la Liberté trouve ses pratiquants dans de nombreuses castes de la société, tout un chacun souhaitant être maître de son destin. Par les guerriers, il est associé aux rites de la destruction. Par des voleurs, il est brièvement prié avant de commettre un larcin. Par le roi, il est loué dans l'espoir que l'indécision passe et que le chemin à suivre soit éclairci.


• Le Primordial de la Sagesse est apprécié des gens de pouvoir et des gens d'affaires. On le loue à la recherche de la bonne opportunité, jetant une pièce d'or dans une fontaine en formulant sa pensée. Les plus absolus respirent les parfums d'herbes hallucinogènes, plongeant dans des rêves délirants dans lesquels ils sont supposés apercevoir l'avenir.


• Le Primordial du Devoir est le héraut des chevaliers, des prêtres et d'armée entière. Son nom est appelé pour sceller aussi bien des serments que des armistices. Un tissu cousu de fils d'or est utilisé pour lier les mains des partis en présence, sur lesquelles on verse une eau sanctifiée. Les armées préfèrent parer leurs armures de quelques dorures pour s'attirer les faveurs du Dieu. Enfin, les guérisseurs peuvent faire appel à son nom pour calmer les esprits des morts.


• Enfin, le Primordial de la Justice est le préféré des juges, mais également des criminels. En effet, avant de rendre une sentence, on prie son nom pour être certain de prononcer un choix éclairé. C'est également en son nom que l'on jure de dire toute la vérité et rien que la vérité. Les coupables, quant à eux, récitent de longue prières dans l'espoir d'obtenir une peine allégée. Aux portes de la mort, l'on maudit en son nom tout comme l'on bénit les naissances en l'invoquant.

Bien que mortels, les champions sont des êtres bien à part une fois identifié. Pour rappel, un champion est un être ayant un lien très particulier avec un primordial bien précis. Un tel lien place donc les champions en position de demi-dieu, capable de côtoyer les dieux eux-mêmes et d'user d'une partie de leurs pouvoirs.

Ces champions sont aussi bien vénérés que détestés, tout dépendant du Primordial auxquels ils sont liés et qui se trouve face à eux. Par exemple, le champion de la Destruction est naturellement craint par une grande partie de la population, mais est aussi un précieux allié en temps de guerre. Le champion du Devoir est souvent honni des gens peu honorable, comme les voleurs ou les assassins, mais également par toutes personnes peu scrupuleuses. Même les Rois peuvent le craindre s'ils sont sur le point de commettre des actes moralement discutables. À contrario, son aide est très précieuse pour les gens d'honneurs et les Ordres de Chevaliers sont prêt à beaucoup pour l'avoir dans leur rang.