Libre comme le vent
Ehri aime simplement se laisser pousser par le vent et voir où ça la mène. En attendant de se trouver un but dans la vie, de trouver la voie qui lui convient, elle vit au jour le jour sans réellement penser à ce qui l’attend bien des années dans l’avenir. Elle pense peu aux conséquences à ses actions, tant que l’impact ne soit pas immédiat.

Besoin de reconnaissance
Il y a cette petite voix en elle qui lui dit qu’elle serait capable de faire plus. Ehri a un besoin de reconnaissance. Elle rêve d’un compliment, de se faire remarquer et de sentir valorisée. Mais, il s’agit d’un élément qu’elle cache à travers son je-m’en-foutisme.

Je-m’en-foutisme
Lorsqu’on regarde Ehri, c’est l’impression qu’elle donne : qu’elle se fout de tout. Ce n’est pas réellement vrai, mais il s’agit d’un mécanisme de défense qu’elle a développé au fil des années. Une bouteille de rhum, une cigarette ou un petit joint est bien pratique pour perpétuer cette attitude. À quoi ça sert de se compliquer la vie? En tout cas, c’est un plaisir pour elle de partager son vice avec autrui.

Valeurs et préférences
Ehri a peut-être bien des défauts, mais il y a des éléments qui lui tiennent à cœur. Notamment, le sens de l’honneur. Elle n’a qu’une seule parole : si elle vous la donne, c’est qu’elle y tient et la respectera. Elle n’est pas très bonne menteuse de toute façon…

Elle aime les combats, mais ceux-ci doivent se faire avec l’honneur. Elle méprise les poisons, les coups dans le dos et la magie fourbe.

Elle aime les grands espaces vides et sentir la brise caresser son visage. Elle n’a pas peur des hauteurs et préfère éviter les espaces clos. Un jour, elle découvrira que le bateau est le moyen de transport qu’elle déteste le plus.

Culte des esprits animaux
Cette religion est très présente dans sa vie même si elle est loin d’être shaman. De plus, les animaux sont importants pour elle. Lorsqu’elle chasse, il est important pour elle de ne pas faire souffrir inutilement sa proie et lui offre toujours un mot de remerciement.

Motto
On ne vit qu'une seule fois et la vie est faite pour s'amuser.

Prends une puff

D’accord. D’accord. C’est mon tour. Vous en voulez?  Tend son joint Mais non, ce n’est pas une tactique pour changer de sujet… juste pour égayer un peu plus la soirée. Installez-vous confortablement, ça commence! Je vais intituler cette histoire ainsi : Ehri Khulan. Bah oui, c’est moi. Duh!

Il était une fois, près des montagnes noires au nord du fleuve Vizek, naquit une petite fille. C’était il y a dix-sept ans de cela. Malheureusement, ma mère est décédée des suites de l’accouchement. Cela n’aura pas empêché mon père de faire d’autres enfants avec une nouvelle conjointe, mais ça, c’est une autre histoire.

Je pense que j’ai pratiquement appris à monter à cheval avant de savoir marcher.  Pas très étonnant quand on pense à la place importante des montures chez le peuple du Couchant. Mon père était assez occupé puisqu’il était le khan de notre horde, mais il trouvait cela important de m’inculquer les valeurs de la famille. Entre autres : l’honneur, la force et la débrouillardise. Chaque personne devait fournir sa pierre dans la horde. C’est dans cette mentalité que j’ai grandi.

J’ai eu une enfance tranquille où mes apprentissages se faisaient ici et là, mais surtout avec mes grands-parents. Saviez-vous que ma grand-mère était originaire de la population altroise? Elle m’a raconté toutes sortes d’histoires, comme celle où elle est tombée amoureuse de mon grand-père. Je vous avoue que je ne me rappelle pas le trois-quarts de tout ce qu’elle m’a racontée, mais vous avez juste à aller la voir! Je suis sûre qu’elle se ferait un plaisir de vous conter une de ses péripéties sur le bord du feu tout en tricotant.

D’accord, retournons à nos chevaux. Lorsque j’étais enfant, je voyais mon grand frère comme un modèle. Il a sept ans de plus que moi, voyez-vous, et j’avais l’impression qu’il était capable de faire tant de choses! Je le suivais comme son ombre! C’est à ses côtés que j’ai appris à poser mes premiers pièges, à dépecer un animal, à lancer ma première flèche, etc. Je l’enviais, car mon père n’avait d’yeux que pour lui : il l’encourageait, le complimentait. Et moi? J’étais pratiquement inexistante. Heureusement, il y avait toujours la présence de mon gros chat pour me remonter le moral… Ça c’était avant que je découvre les vertus de l’alcool et des herbes amusantes.

J’étais à peine adolescente que je chassais et rapportais les proies, mais rien de ce que je faisais n’était assez bon pour mon père. À un moment donné, j’ai tout simplement laissé tomber. Pourquoi bon? J’étais bien plus heureuse à suivre la brise par moi-même, à aller me battre avec nos voisins Orcs et à me glisser à leur fête où l’alcool coule à flot. Je pense que c’est d’eux que vient mon intérêt pour la peinture.

D’ailleurs, je n’étais pas très âgée lorsque j’ai appris la défaite des Nécromanciens. Cette guerre ne m’avait pas affectée, comme la majorité du peuple du Couchant je dirais. Ceci étant dit, je ne sais pas comment je réagirais si je croisais un mort-vivant… Ça dépendra probablement s’il est plutôt du genre à vouloir ma peau ou à partager une cigarette avec moi.

Reprend d’ailleurs une longue bouffée

Ces dernières années, je me suis promenée ici et là, à flirter, à chasser et à me battre jusqu’au jour où on m’a fait réaliser que les épreuves de Pao’Kai approchaient.  Je me suis entraînée durement dans le but de remporter les épreuves finales. Si j’y arrivais, j’aurais certainement toute la reconnaissance de ma horde, c’est à ça que j’ai pensé. J'avais un regain d'espoir. L’an passé, je me suis hautement qualifiée dans les courses de chevaux, le domptage d’animaux, la chasse et les combats. Mais lors de l’escalade, savez-vous ce que j’ai découvert sur un plateau de la montagne? Un léopard des neiges, oui oui, ce même léopard qui me suit partout désormais. Il avait l’air d’avoir quelques mois seulement. Il était dans un piteux état : tout déshydraté, maigrichon, affaibli et ses yeux tout collés. Il n’y avait pas de traces de sa famille. Et vous savez quoi? J’ai abandonné la compétition sans le moindre remord pour prendre soin de cette petite bête. J’y suis restée quelques jours. C’est là que j’ai fait la connaissance de Triniel, un peu… beaucoup intimement, si vous savez ce que je veux dire. Clin d’œil Ce n’était pas bien sérieux, mais c’était fort agréable.

Après avoir redescendu de la montagne, la compétition avait longuement pris fin. Au retour, mon père m’a traitée de lâcheuse, le contraire de tout ce que j’avais espéré au début des épreuves de Pao’Kai. Et vous savez quoi? J’ai haussé les épaules et levé les yeux au ciel. À quoi bon essayer? C’est ce jour-là que j’ai changé, je crois, dans le sens que son opinion n’avait plus d’importance. La tête qu’il a faite cependant lorsqu’il a découvert que j’avais en ma possession un léopard des neiges! Je suis sûre et certaine que c’était un signe des esprits. Le félin ne m’a jamais quitté après que je l’aie soigné alors qu’il aurait pu et qu’il le puisse encore.

Dernièrement, mon grand frère s’est mêlé à l’expédition pour découvrir ce qui se cache au-delà de Khiva-du-bout-monde. Mon père a promis ma main à un inconnu dont je ne suis aucunement intéressée. Et je suis là à fumer un joint tranquillement en parlant avec le vide, tout ce qu’il y a de plus normal. Je pense qu’il est temps pour moi de suivre l’appel du vent et de voir où ça me mène.

Altan Khulan : Mère, décédée. Ehri ne l’a pas connu. Sa mère est décédée suite à sa naissance.

Buural Khulan : Père, vivant. Khan de sa horde. Il s’agit d’un homme fort et rigoureux. Ehri a toujours essayé de chercher son approbation, sans succès.

Jamyan Khulan : Frère, vivant. Elle l’affectionne beaucoup, mais en même temps, elle l’envie et le jalouse également. C’est lui qui lui a enseigné le tir à l’arc. Elle s’inquiète de savoir s’il va revenir vivant et en un seul morceau de son expédition.

Anna Khulan : Grand-mère, vivante. Elle est la personne qu’elle affectionne le plus de toute sa famille. D’origine altroïse, elle lui a raconté de nombreuses histoires de son passé.

Möndör Khulan : Grand-père, décédé. Il lui a enseigné beaucoup d’éléments sur la chasse et Ehri a choisi de manier la lance grâce à lui. Il est décédé il y a quelques années d’un accident de chasse.

Triniel Vit Creaturae : Ehri l’a rencontrée durant l’épreuve de Pao’Kai d’escalade de la montagne noire. Elles ont flirté ensemble puis ont eu une relation intime ensemble. Bien que la rencontre fût brève, elle s’en rappelle comme étant un moment des plus agréables.  

Tsasanshirkheg : Dont le nom signifie flocon de neige, il s'agit d'un léopard des neiges qu'elle a secouru dans les montagnes. Elle le considère comme son Esprit protecteur. Elle veille sur lui tout comme il veille sur elle.

Aryatuya : Jument à la robe rousse dont le nom signifie Flamme. Ehri ne saurait se passer d'elle. Sur son dos, ce n'est pas rare qu'elle tend son arc ou envoie sa lance pour chasser sa proie. Arya lui est très docile. Elle reconnait son sifflement et peut même être montée sans selle ni bride.

Altankhuyag : Manuul ou aussi appelé chat de pallas, il s'agit d'un gros chat qui la suit un peu partout. Il se plait à dormir des nombreuses heures, la tête sortie de la sacoche de son cheval. Tant qu'il est nourri, il est un être heureux. Son pelage est mamjoritairement d'un blond léger, d'où son nom qui signifie "armure dorée".