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Le gong sonne toujours trois fois | Arkyn & Lorenzo

Arkyn Sar'EdhaChampion de la Création
Arkyn Sar'Edha

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15 Janvier de l'an 6
Paru, perle de neige, capitale du royaume de Yume

Une fine brise fraîche, prégnante d’un gel nordique, s’engouffrait au travers des rues, créant un long sifflement bas à la tonalité différente selon la rue, comme une étrange mélodie. Il marchait lentement, montant les nombreuses marches depuis les quais bourdonnant d’activités vers les hauteurs sereines et isolées. Par instants, il entrait dans une bulle de chaleur qui dissipait la mélodie, comme une pause choisie dans cette curieuse mélopée. Le son se transformait alors en odeur, des parfums riches et animaux, fins et végétaux, étranges, humains. Le son se transformait en couleurs, de brillantes soies, des tapisseries colorées, des peintures murales, des porcelaines.

Son regard se perdait dans le méandre intriguant qu’il découvrait, de cette ville inconnue qu’il visitait sous une apparence empruntée. Son réceptacle était un dévot Nordey depuis son plus jeune âge, mais encore suffisamment jeune pour ne pas souffrir d’être fait hôte si tardivement. Et il semblait extrêmement amusé de le contempler découvrir l’univers des Eijis du nord. Un sourire doux flottant aux lèvres, l’Alfe reprit son ascension, jusqu’à ce qu’une mélopée enjouée déchire la berceuse qu’il suivait jusqu’alors, attirant son attention. Cillant, il s’arrêta, oscilla au travers des notes enthousiastes comme un jeune arbre et changea de cap pour suivre ce nouvel appeau.

La place du rêve… rouge

Une femme, à quelques pas de lui, se tourna pour lui décocher une mire interloquée. Ne connaissant presque rien de l’Eiji, et moins encore de commun, ou bien l’inverse, Arkyn parlait, comme de juste, en Haut-Alfe. Il n’y accorda cependant aucune importance, ses prunelles rivées sur le grand spectacle qui se déroulait à quelques distances. Une explosion le fit sursauter et reculer contre un mur alors qu’une pluie colorée se déversait sur l’herbe transie. Des hommes dansaient, jonglaient, se défiaient avec de grandes figures de tissu ou de papiers, en une fanfare qu’il n’avait encore jamais vue. Un instant saisi, sa curiosité revint pourtant rapidement et il avança pour se mêler aux spectateurs.

Au travers du tourbillon de couleurs, l’Alfe reconnut un visage qui n’avait rien d’Eiji. Intrigué, il s’approcha, fronçant les sourcils, et observa quelques instants l’homme. Tête sensiblement penchée sur le côté, il surveillait autant les réjouissances que le spectateur suspect. Lorsqu’une accalmie dans l’enthousiasme ambiant le lui permit, il se glissa de son mieux jusqu’à cet homme suspect et, esquivant les individus alentours avec une infinie précaution, l’observa de plus près, très intéressé de comprendre ce que c’était et ce qu’il faisait là, lui qui ressemblait tant aux humains qui se trouvaient en Acadie. Était-il un humain d’ailleurs, ou bien une illusion d’un Alfe Sombre ?

Que faites-vous ici ?” fit-il, son accent tranchant lui attirant de nouveaux coups d'œil.
Aventino LorenzoLe prince artiste
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Lorenzo avait décidé aujourd’hui, de profiter de festivités Eijis diverse, ce en tirant parti de son statut étranger, pour expliquer sa curiosité à ce sujet. Après tout, les Eijis appréciaient, par leur fierté propre, que d’autres peuples se penchent sur leur culture et apprécie celle-ci. En vérité tous les peuples pouvaient apprécier plus ou moins cela, sauf les plus isolationnistes, néanmoins chez les Eijis cela se ressentait particulièrement, comme le grand électeur avait pu le constater diverses fois.

Et il y avait beaucoup de choses à apprécier, des spectacles notamment, aucun à laquelle il participa directement, autant car il ne tenait pas à dénaturer le caractère Eijis des festivités, que parce que ça n’aurait peut-être pas été bienvenu. Il pouvait de plus profiter de la compagnie de quelques nobles qui l’avaient accompagnés au début avant d’aller vaquer ensuite à leurs propres préoccupations.

Après ? Sincèrement Aventino n’était guère en train de vraiment découvrir de nouvelles choses, ce n’est pas la première fois qu’il appréciait ce genre de festivités, néanmoins l’art et la culture c’était aussi de pouvoir apprécier plusieurs fois la même expérience n’est-ce pas ?

D’ailleurs, il semblerait qu’il attirait la curiosité, mais pas que indirecte, car un jeune Eiji, visiblement pas des plus bas nés vint à se rencontrer, par contre la langue dans laquelle ce dernier s’adressa à Lorenzo était inconnue de ce dernier.

Celui-ci plutôt surprit, mais qui en politicien maîtrisé ne le montra que très peu, prit un ton navré mais aimable avant de dire. Néanmoins son expression désolé mais polit le signifiait déjà bien. « Mes excuses, mais je ne comprend pas ce que vous dîtes. Que puis-je faire pour vous ? » Cela, il le dit dans un eijis plutôt convenable, d’autant plus que ce n’était point des mots et formulations complexes, saupoudré d’un peu d’accent.

Il sous entendait au passage qu’il savait parler l’eiji, peut-être pas parfaitement, mais assez pour établir une conversation et avoir un accent convenable. Une piste donc ? Quoiqu’il en soit Lorenzo qui se disait que cela était plutôt curieux, observa si l’autre avait compris et aviserait sinon. C’était quand même drôle, il avait l’air du moins eiji des deux et pas qu’un peu et c’est lui qui débutait la conversation dans cette langue…

D’ailleurs, son vis à vis lui parlait en quelle langue ? Celle-ci était étonnamment agréable et fluide à l’oreille, même si totalement incompréhensible.
Arkyn Sar'EdhaChampion de la Création
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Il ne cacha pas sa déception, et même sa frustration. Dans son engouement à la découverte de cette ville, Arkyn avait occulté la barrière linguistique qui le freinait. Mais quelle idée avaient-ils tous, aussi, de ne pas se civiliser et parler une langue digne de ce nom ! Soupirant avec dépit, l’Alfe considéra l’idée d’abandonner et de laisser ce mortel là pour s’intéresser à autre chose, mais chassa l’ébauche. S’il s’agissait d’un espion des Nocturnes, il se devait de le garder à l'œil. Mais comment le faire parler s’il ne comprenait rien des sons qui sortaient de sa bouche ? Il aurait tout aussi bien pu interroger un concombre de mer.

Bataillant avec ce grave problème, et ne trouvant aucune solution satisfaisante, il en vint à demander de l’aide à son réceptacle. Celui-ci, sans hésiter, accepta de servir de traducteur pour lui, et parler à sa place afin de lui permettre de communiquer correctement. Il fallut quelques instants à son élu pour lui permettre de comprendre ce que l’étranger avait énoncé, puis pour lui donner les éléments dont il avait besoin pour répondre en toute conscience de la situation. Cillant finalement, il pondéra la chose avant de tout simplement revenir à son plan initial.

Excuses acceptées” fit-il dans un Eiji classique avant de se rengorger de sa réussite. “Vous pouvez me répondre. Que faites-vous ici et qui êtes-vous ?

Il n’avait pas l’intention de se voir refuser des réponses, à présent qu’il avait un moyen de comprendre et de se faire comprendre de l’homme en face de lui. Et peu importait le reste.

Vous n’êtes pas un habitant de l’archipel. Vous ressemblez à un Ingrat, qu’est-ce qui me dit que vous n’êtes pas un espion des Nocturnes ?

Sur la carte de Triniel, il y avait une ville dans cet archipel aux mains des Alfes Sombres, Suva, alors ce n’était pas si paranoïaque que de penser qu’il pouvait y avoir des espions et des serviteurs des hérétiques sur ces terres. Même s’il s’agissait d’humains, ils étaient des créatures vénérant les dieux, et ils n’étaient pas des ingrats… et même s’ils l’étaient, les véritables malfaisants étaient les Alfes Sombres. Il se devait de s’assurer qu’ils n’étaient pas corrompus par des créatures mauvaises. Fronçant les sourcils sur cette certitude, il se planta, de toute la petite taille de son hôte, devant l’altrois.

Vous êtes-là pour faire du mal aux humains ?
Aventino LorenzoLe prince artiste
Aventino Lorenzo

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Son vis à vis semblait tout d’abord plutôt frustré et agacé, serait-il possible qu’il parle à un Eiji, qui ne sait pas parler l’eiji ? Non, c’était improbable, du moins aux yeux du grand électeur, peut-être que l’autre voulant s’exercer tout fier, à l’usage d’une langue étrangère en direct, avait crut avoir affaire à un locuteur, pour au final ne rien trouver. C’était une possibilité en soit, très étrange et improbable, mais bon… Cette situation en soit était étrange et improbable, n’est-ce pas ?

Lorenzo attendit donc en se demandant ce qui allait se passer, quand finalement son vis à vis se mit à parler en Eiji. Bien ! Le prince artiste néanmoins ne répondit pas tout de suite car l’autre avait encore à ajouter. Un prince qui semblait alors autant surprit, qu’amusé par la situation, écouta jusqu’au bout avant de finir par glisser avec amabilité. Pour répondre à des propos, plutôt atypiques...

« Eh bien, je ne pense pas qu’un seigneur d’Aelhand soit le meilleur espion que pourrait engager les nocturnes, mais comment prouver que je n’en suis pas un ? Je peux vous mener à plusieurs de mes amis eijis se trouvant dans les environs qui peuvent se porter garant pour moi. Cela vous convient ? » En vérité la scène lui avait l’air un peu surréaliste, mais bon c’était divertissant et puis il se demandait en faîte à qui il avait vraiment affaire. Quelqu’un qui avait trop bu, un agent de contre espionnage eiji un peu distrait ? Difficile à dire, quoiqu’il en soit le prince artiste reprit en faisant un salut eiji tout à fait classique.

« Je me nomme Lorenzo Aventino, grand maître électeur d’Ivry, du royaume d’Aelhand et mécène dévoué. J’ai l’honneur de visiter ce magnifique archipel aussi bien pour approfondir mes connaissances sur la fascinante culture eiji, qu’entretenir mes liens d’amitié avec son admirable peuple. » Et avec fluidité il glissera. « Puis-je savoir à qui ais-je l’honneur ? »

Cela demandé avec la même amabilité et politesse. Si Lorenzo était légèrement étonné par cet échange, visiblement il avait décidé de mener celui-ci avec son amabilité et assurance habituelle. Après tout, au pire ce serait très divertissant ! Au mieux, venait-il peut-être de croiser quelqu’un d’intéressant ?

Quoiqu’il en soit, cet échange ne serait guère perdu, car les eijis les entendant discuter remarqueraient deux choses en sa faveur. De un il savait parler convenablement leur langue, preuve que l'étranger qu'il était s’était sincèrement intéressé à leur culture et avait fait l’effort de parler leur langue. Ce qui était flatteur, de deux il flattait leur fierté d’eijis justement, autant dire que tout en discutant avec son vis à vis, Lorenzo s’arrangeait pour passer auprès de ses hôtes... Pour un étranger bien éduqué qui reconnaissant la grandeur de leur culture à sa juste valeur et qui méritait donc de l’estime pour cela.
Arkyn Sar'EdhaChampion de la Création
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Il haussa un sourcil, pencha légèrement la tête sans cesser de l’observer. Lui, il pensait que justement, cet homme était parfait pour être un espion. Mais il semblait que cet humain là, s’il s’agissait bien d’un humain, était suffisamment intelligent pour se rendre compte que lui dire qu’il n’était pas un espion n’était pas une vérité absolue.

Mais ces amis pourraient mentir aussi, n’est-ce pas ?

Même s’il devait avouer que proposer de lui donner des preuves était déjà une très bonne réaction qui jouait en sa faveur. Cependant, il avait l’air beaucoup trop amical. Il avait l’habitude de voir des sourires de la part d’immortels, mais pas vraiment de la part des mortels. Est-ce qu’il essayait de le tromper ? Ce serait idiot de le faire ainsi.

Comment cela ? Vous avez l’honneur de quelqu’un ?” fit-il, ouvertement sceptique.

Non, apparemment il n’avait pas compris. Son réceptacle sembla prendre un immense plaisir à la situation mais ne manqua pas de lui venir de nouveau en aide, esquivant ainsi une profonde vexation de la part d’un Alfe qui n’avait aucune idée de ce qu’il venait de provoquer. Comprenant, avec l’aide de l’eiji, son erreur, il hocha légèrement la tête. Les circonvolutions mortelles étaient parfois incompréhensibles à ses yeux.

Evidemment… Vous pouvez parler directement, je ne pense pas que vous puissiez trouver comment me flatter, humain

S’il s’agissait sans nul doute d’un fond de condescendance, il s’agissait aussi d’une tentative de sa part de le mettre à l’aise et éviter de lui faire perdre du temps. L’humain possédait une espérance de vie bien plus courte que la sienne, autant qu’il ne perde pas son temps ainsi, il ne pourrait pas le retrouver par la suite après tout. Et s’il ne s’agissait pas d’un espion, alors il n’avait aucune raison de le laisser perdre son temps.

Je suis Arkyn Sar’Edha, de la maison Sar’Edha, héritier du Grand Ordonnateur"

Le soudain silence le surpris, avant qu’il ne comprenne qu’affirmer être un Haut-Alfe en ces lieux avait des répercussions. Sa mire parcourut lentement leurs environs immédiat, perturbé des regards qu’on lui lançait, à la fois émerveillés et méfiants. Pensaient-ils qu’il mentait ? Voilà qui serait quelque peu vexant. Mais il avait une preuve irréfutable pour eux et les moyens de les apaiser.

Je peux le prouver

D’un souffle, il fit apparaître les marques lumineuses sur le corps de son réceptacle, prouvant que l’Eiji était bel et bien habité par un exalté. Pendant un bref instant, elles scintillèrent, diffusant une aura chaleureuse et pure, avant qu’il ne les fasse disparaître. Et ne se rende compte qu’il venait de les foudroyer plus encore. Lentement, l’idée fit son chemin : peut-être étaient-ils encore moins familiers de son peuple que de celui de l’humain de l’est.

Pourtant, on lui avait affirmé que ces peuples étaient dévots et avaient des liens marchands et de protection avec le Grand Bouclier. Ils semblaient pourtant figés dans un mélange de révérence et de frayeur, et cela le blessait énormément. Les Nocturnes qui provoquaient la peur, pas eux ! Il n’était pas leur adversaire, ni un agresseur, et il était là pour découvrir ces peuples qu’il était censé pouvoir protéger et guider dans un futur plus proche qu’il ne l’aurait voulu.

Il avait envie de fuir, à présent, mais ça n’aurait pas arrangé la situation. Mais il lui fallait trouver une façon de briser le silence soudain. Intérieurement paniqué, Arkyn s’accrocha à la première bribe de pensée de son réceptacle pour reprendre la parole et essayer de se redonner contenance.

Vous êtes… un mécène, est-ce bien ce que vous avez affirmé ? Donc, vous avez reçu une éducation artistique ?
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« En effet, mais si j’étais vraiment un nocturne, je suppose que vous n’auriez aucun moyen de me démasquer en seulement quelques minutes, il vous faudrait une longue investigation. » Glissera Lorenzo toujours assez amusé à ce sujet, soulignant sans doute quelque chose qui n’irait pas rassurer son vis à vis, mais bon c’était lui après tout qui avait lancé ce sujet.

« Je l’ai sans doute mal dis. Je veux dire, puis-je savoir, à qui ais-je l’honneur ? » Glissera ensuite Aventino patient à l’eiji qui n’avait pas compris une de ses tournures de phrases. Peut-être car Lorenzo n’était pas encore un expert dans l’usage de cette langue ? En soit ce serait une explication logique de la chose.

« C’est par politesse et amabilité, non par désir de flatterie que je fais cela. » Glissera sinon le prince, légèrement menteur à ce sujet, en notant au passage que l’autre ne se considérait pas comme humain… Mais l’altrois n’aborda point ce sujet, car son vis à vis se chargea vite d’éclaircir les choses.

Et, les prétentions de son identité n’étaient pas des plus légère, l’héritier du grand ordonnateur des alfes ? Intéressant, néanmoins le grand électeur qui resta silencieux, préféra d’abord voir la preuve qu’avait à lui montrer « l’alfe », pour donner du crédit à cela. Et quelle preuve, et aussi quelle improbabilité que cette scène…

Lui qui rencontrait comme cela par hasard le potentiel prochain grand ordonnateur ? Il fallait croire que la fortune avait décidé de voir s’il était capable de profiter de cela… Car bien entendu, alfe, dragon, dieu, Lorenzo ne serait pas Lorenzo s’il ne se disait pas qu’il pourrait tenter de gagner les faveurs de l’autre ou profiter de sa compagnie, pour son profit.

Quelle opportunité en or donc, pensa un altrois très surprit mais qui se montrait doué pour maîtriser son tempérament et qui en dehors d’un léger écarquillement des yeux, reprit donc avec une forte amabilité. Se disant qu’il ne pouvait pas ne pas tenter de profiter de cela, quitte à ne pas réfléchir tout de suite à toutes les implications de ce qu’il se passait.

« Eh bien, les mots me manquent pour dire à quel point c’est un grand honneur de vous rencontrer, que peut faire l’humble altrois que je suis pour vous aider ? » Flatterie subtile, modestie exagérée, dit avec un ton charmant. Du grand Lorenzo… Qui reprit ensuite sans vraiment bluffer, car il croyait chaque mot qu'il prononcerait.

« Mon père considérait que la culture et les arts, sont ce que les êtres civilisés bâtissent de plus beau et noble. Il m’a très tôt donné un amour des arts que je n’ai cessé de cultiver. Je suis mécène, mais aussi peintre, musicien, sculpteur, danseur et même comédien. L’art est l’un des piliers de ma vie que je dédie aussi bien en créant moi-même, qu’en soutenant les autres créateurs. C’est par les arts que la civilisation s’élève sans cesse, j’en suis convaincu, et par les arts qu’elle fait parler son âme. » Il reprit alors avec amusement.

« Allez vous me dire que le fait que je sois artiste ferait que je ne suis pas un nocturne ? Ces derniers n’ont donc aucune culture ou raffinement ? Leur civilisation n’aurait aucune âme ? Étonnant. » De l’humour, est-ce que l’autre y serait réceptif ?
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Tout dépend de votre méthode pour vous dissimuler, je dirais

S’il usait d’une illusion, il l’aurait déjà démasqué, apte arcaniste qu’il était. Il n’y avait nulle illusion, cependant, sous sa mire. Sans doute aurait-il pu chercher la fabrique d’un costume de peau, ou pire, de la reproduction de la relation de réceptacle et de symbiose que son propre utilisait quand un humain digne se présentait auprès d’eux. Cependant, s’il s’agissait d’un espion et non d’un Nocturne déguisé, alors oui il avait tout à fait raison, il faudrait une longue investigation.

Cependant, il doutait de plus en plus d’avoir affaire à un vermisseau de cette sorte. Il n’en avait pas le comportement. Un Nocturne, en tout état de cause, n’aurait pas toléré de lui faire face ainsi, surtout après la mise en évidence de son essence lumineuse. Et un espion n’aurait pas eu cette lueur au fond des yeux. Il était donc bien ce qu’il prétendait, un simple humain, Altrois, de la nation d’Aehland. Un royaume pieu qui vénérait les Nordey, bien que cette vénération se soit émoussée récemment.

C’était, toutefois, une rencontre acceptable. Il avait entendu parler, de façon fort superficielle, des liens commerciaux entre les Eijis et les Altrois d’Aehland. De ce qu’il en savait, l’établissement du comptoire Altrois avait renforcé la présence Nordey au sein de l’Archipel. C’était cependant tout ce qu’il savait de ces échanges de biens et de monnaies. N’ayant jamais été préposé à l’étude des mortels ni à la surveillance des mouvements stratégiques de défense, il était un parfait novice en la matière.

Présentement, cela le troublait moins que l’humain. Les mots lui manquaient ? Pourtant, il parlait prolifiquement et sans que cela ne soit particulièrement désagréable, toutes proportions gardées. Qu’est-ce que ça devait être quand il n’était pas en manque dans ce cas. Voilà qui piquait sa curiosité. Pouvait-il lui rendre des mots pour voir ce qui se passerait ? Plus détendu, à présent que l’Altrois comblait le silence à sa place et qu’il se focalisait sur lui, plutôt que sur les regards rivés sur lui.

L’âme n’est pas un composé artistique, bien qu’il s’agisse d’une forme d’inspiration” fit-il, très sérieusement.

Comme toutes créatures issue du divin, les Nocturnes possèdent une âme. Cependant, ils n’ont de cesse de la ternir au cours de leur existence sur Teos en agissant contre les desseins des Très Hauts

L’Alfe parlait doctement, sans passion, rapportant ce qui était à ses yeux un simple fait, presque scellé dans la roche la plus endurante. C’était un sujet qui ne se prêtait nullement à quelques traits d’esprits, même s’il valait mieux encore que les humains pensent ainsi plutôt que d’adhérer aux visions hérétiques des Alfes Sombres. D’un geste de la main, il chassa la problématique. Il était bien plus intéressé par ce qu’il pensait apercevoir de cet humain.

Dans la voix de l’Altrois, quand il parlait d’art, il y avait un étrange vibrato qui lui rappelait ce que lui-même ressentait quand il parlait théologie ou récitait ses prières. Une forme d’amour, ou de dévotion. Et c’était intriguant. Enjoint pourtant à s’exprimer par son réceptacle, il le fit, avec une sensible retenue, guère partisan de souiller son palais, mais puisqu’il le fallait et qu’il avait lancé la conversation, autant lui faire comprendre pleinement le problème.

Les Nocturnes ont leur propre vision de l’art et du raffinement. Ils effectuent des incisions dans les corps de leurs esclaves humains pour que chaque individu ne puisse produire qu’une seule et unique note, ordonnent leurs possessions en un chœur puis torturent chaque membre de ce chœur dans un ordre précis pour jouer une mélodie. Je ne pense pas que cela plairait à votre mécénat. Si ?

Son regard, fixe, jaugeait l’homme, absorbant les informations de son humeur, de sa tenue, de ses moindres expressions avec une curiosité qu’il ne dissimulait pas un instant.

Je ne pensais pas que les Humains pouvaient produire quoi que ce soit d’artistique jusqu’à ce que je visite le Repos de Shalassa. Votre discours ressemble davantage à un discours d’Exalté que de mortel

Il avait apprécié les balbutiements Eijis en matière d’art, qu’est-ce que pouvait donner cette pratique dans un lieu comme Aehland ?

Il n’existe pas d’équivalent du mot mécène, dans ma langue. Mon réceptacle m’explique qu’il s’agit d’une personne qui permet aux artistes qu’il protège de vivre sans avoir à s’inquiéter de leur subsistance. C’est bien cela ? A quoi ressemblent les créations de vos protégés ?
Aventino LorenzoLe prince artiste
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« En effet. » Accordera l’altrois avec une petite dose d’amusement à ce sujet quand son vis à vis dirait que cela dépendait de comment il se dissimulait s’il était un nocturne. Allez savoir ce que l’autre avait en tête. Lorenzo n’était pas après tout un spécialiste des méthodes des nocturnes à ce sujet...

Et en vérité il serait curieux de les connaître, pas pour les imiter, mais réfléchir à comment contrer ce genre de choses. Si jamais, il doutait en vérité de devoir avoir ce genre de préoccupations actives dans les temps qui courent, mais bon le savoir est le pouvoir n’est-ce pas ? Après, une autre part de lui n’avait pas non plus envie, car se devait aussi être des méthodes assez sordides.

« En effet, je parlais en métaphore en soit. » Glissera sinon Aventino de bonne grâce et avec une légère inclinaison du buste quand son vis à vis qui avait révélé sa nature « haute » lui glissa que l’âme n’est pas un composé artistique. Amusant, il supposait que les haut elfes devaient avoir une mentalité différente sur certains points des altrois ou eijis, un léger manque d'humour ? Il serait presque tenté de penser, qu’en découvrir un comme cela, était une expérience amusante et fascinante.

Quoiqu’il en soit, le prince artiste n’insista pas à ce sujet, son vis à vis semblait après tout en faire un domaine qui ne prêtait pas trop à l’humour. Il pouvait le comprendre en soit, notamment car cela concernait le domaine religieux visiblement. Lorenzo bien entendu, se doutait parfaitement qu’il ne vaudrait mieux pas aborder le sujet religieux, pas qu’il serait mal à l’aise avec le fait d’en parler, au contraire. Mais il valait mieux ne pas non plus ne baser cette conversation que sur le bluff et le subterfuge n’est-ce pas ?

Car pour quelqu’un qui n’était pas un espion, comme avait faillit le soupçonner l’autre, il mentirait beaucoup tout de même. Après la belle ironie était que si, Lorenzo trempait dans l’espionnage, mais pas celui-là, plutôt celui entre personnes de la coalition, même si qui sait ? Si l’avenir le permettait, il pourrait étendre plus ou moins ses activités.

« C’est ignoble et barbare en effet. L’art est générateur de beauté et cela n’a rien de beau et sublime, ou alors une beauté perverse et malsaine. » Glissera sinon le noble d’un air de dégoût lorsque le haut alfe s’amusa à lui expliquer certaines pratiques nocturnes. Visiblement pour Aventino c’était souiller le concept même d’art de telles pratiques, et il n’avait pas besoin de le cacher. Néanmoins l’air renfrogné qu’il prit alors, se dissipa un peu lorsqu’il glissa amusé.

« Les humains sont fort variés, et ils ont des rêves et espoirs, mais aussi de l’imagination, et des fois, le désir de créer du beau et sublime. » Glissera sinon l’altrois, légèrement philosophe à ce sujet.

Un altrois qui à bien y regarder avait une tenue qui soulignait justement son goût pour l’art et le raffinement. Un magnifique vêtement alliant teintes de rouges et noir, aux étoffes nombreuses et précieuses tout en restant pratiques, qui semblait ajusté pour se marier à la couleur e ses yeux et cheveux, et des divers bijoux qu’il portait.

L’homme ne s’habillait clairement pas dans l’unique but de ne pas être nu et de se protéger du froid. Après, les eijis de bon lignage non plus en général, ou beaucoup de nobles, mais il était clairement dans le haut du panier à ce niveau.

« Comment dire ? Les artistes ont des besoins comme tout le monde, ils doivent manger, se loger, se divertir, tout ce dont un mortel peut avoir besoin. Et tout cela n’est pas gratuit, néanmoins le temps passé à travailler justement est du temps perdu pour l’art, de même un artiste pauvre n’aura peut-être même pas l’occasion de créer, car tous ne naissent pas riches et bien dotés. Un mécène est quelqu’un qui simplifie tout cela, il fournit logement, subsistance et autres avantages à l’artiste pour que celui-ci puisse pleinement se consacrer à cela. Un mécène finance aussi de grands projets artistiques divers comme des pièces de théâtres, bâtit des bâtiments à la gloire de l’art et aide les plus grands artistes à se faire connaître. Et pas que. » Avant de glisser avec réflexion.

« Mes protégés font de tout, peinture, musique, sculpture, pièces de théâtres. Des œuvres d’arts belles, mais ayant aussi pour beaucoup un sens, souvent subtil sur le monde, sur la politique et sur le divin. Il n’y a aucun domaine sur lequel les artistes ne peuvent s’exprimer par l’art. Et je n’ai pas que des altrois sous ma protection, j’ai aussi l’honneur d’avoir comme protégés des artistes eijis et seraïs. » Avant de glisser avec une modestie fausse, mais bien imitée. « Et il m’arrive souvent de créer moi-même, je suis notamment peintre, mais j’apprécie aussi jouer de la mandoline, sculpter la pierre ou danser. Je n’ai pas le niveau des grands artistes, mais peut-être apprécierez vous mes créations ? »
Arkyn Sar'EdhaChampion de la Création
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Des exemples de la notion d'art Nocturne, il en avait à revendre, sans même avoir à solliciter l'usage d'un symbiote temporaire pour une expérience de première main. Les Alfes Sombres se pensaient meilleurs que toutes les autres races, et parce qu'ils se pensaient si supérieurs, ils considéraient le reste de Teos comme de la matière première destinée à les servir. Il était bon que les humains comprennent l'ampleur de l'hérésie de ce peuple et leur décadence consommée, une menace réelle et constante.

Il n'avait aucun doute qu'aux yeux des Nocturnes, leurs pratiques devaient ressembler au plus grand raffinement qu'il puisse exister, et qu'ils le savouraient avec la même critique qu'eux de la peinture ou de la danse. Mais c'était là une preuve supplémentaire de leur corruption et de leur malveillance. Ces êtres devaient être combattus avec la plus vive détermination. Il n'existait aucun combat plus saint que celui-là, en dehors de la lutte contre les émissaires de la non-vie et de la mort.

« En effet »

Déjà, cependant, l'humain semblait se tourner vers de plus satisfaisantes auspices.

« Oui, c'est un désir naturel, car les humains sont des enfants des Dieux. Mais entre le souhait de produire et la capacité de le faire il y a une différence. Je parlais bien de votre capacité à produire »

Ils en avaient déjà le désir, c'était un début. Tout bienfait commençait avec une intention après tout. Sans intention, la perfection ne pouvait pas naître. Il fallait bien commencer quelque part. Hochant la tête, l'Alfe fut satisfait de savoir qu'il avait bien comprit le principe du mécénat. Il s'agissait d'une surprise de plus, car c'était, de façon fort limitée, la base de la tenue de vie des Exaltés. C'était encore un peu basique, mais rien d'anormal à cela. Il était plus intéressé par les avancées de civilisations humaines, en l'instant.

« Il me faudrait les voir ou les entendre pour vous répondre »

Voilà quelque chose de réellement captivant.

« Quels sont vos sujets de prédilection ? »

A le voir ainsi, il ne s'imaginait pas qu'il s'essayait au divin. Et en un sens, il l'espérait. Les entorses humaines à la codification Nordey n'étaient pas un sujet sur lequel il se montrait de bonne compagnie. Mais s'ils évitaient cet écueil fort malheureux, il n'était pas contre se faire critique artistique. Pour l'heure, cela lui semblait plus appréciable que les pétarades des Eijis. Quelle tristesse ! Jusqu'à présent, lees natifs de l'Archipel avaient su se montrer sous de meilleurs jours.

« Et vos protégés ? Dirigez-vous leurs travaux, ou bien sont-ils entièrement libres de leurs créations ? »

Une nouvelle explosion se produisit, proche d'eux, détournant l'attention immédiate de l'Alfe, qui humecta ses mires et fronça sensiblement les sourcils. La représentation ne lui plaisait décidément guère, bien que les couleurs produites soient agréables, les odeurs fortes, acres, et la fumée sombre gâchaient l'effet produit. Il aurait été bien plus simple de distordre le spectre lumineux à l'aide d'une fine couche d'énergie tellurique pour produire un ensemble similaire tout en se passant de ces effets secondaires.

« Voulez-vous quitter les lieux ? Je n'ai pas l'impression qu'ils soient particulièrement indiqués pour le confort d'une discussion, et j'ai personnellement déjà vu tout ce que je désirais voir ici... »

Et même bien plus que ce qu'il désirait ! Originellement, il n'était là que pour observer la ville elle-même....
Aventino LorenzoLe prince artiste
Aventino Lorenzo

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Date d'inscription : 19/11/2020
« Le désir est ancien et là depuis fort longtemps, mais ma foi, je dirais que nous avons la capacité, après c’est une capacité bien à nous, répondant à une sensibilité qui nous est propre. Chaque peuple a ses façons de créer l'art et le beau après tout. » Répondra Lorenzo pensif à ce sujet, après tout à ses yeux aussi l’art était subjectif. Bien évidemment il jugeait tout de même qu’il y avait des façons de faire plus nobles que d’autres, par exemple ne pas torturer pour cela, mais il comprenait aussi que les goûts pouvaient différer en la matière, de même que la pratique.

« Si vous désirez voir ou entendre mon art, c’est possible, peut-être faudra t-il que vous veniez en mes terres par contre pour pouvoir contempler mes peintures, car je ne les ais pas emportées avec moi malheureusement. Je vous ferais évidemment bon accueil, si tel était le cas. » Glissera t-il sinon plutôt appréciateur de cette possibilité, avant de glisse concernant ses sujets de prédilection.

« J’aime chanter et peindre en parlant de divers sujets. Notamment la beauté de la nature, de la cité, de choses légères comme l’amour ou l’amitié, ou... De politique. Je suis gouvernant après tout, vous comprenez que mon art sert des fois aussi ma cause. Comme des messages adressés à mes spectateurs. » Confia t-il sinon en se disant qu’il n’allait pas non plus trop jouer l’innocent, sinon son interlocuteur finirait par penser qu’il le prenait pour un idiot quand il verrait ces dits tableaux. Ce qu’il préférait éviter, surtout s’il désirait ses faveurs.

Quant à ces protégés il dira.

« Eh bien, pour mes protégés il m’arrive de leur faire quelques commandes, mais en général je leur laisse les mains libres. J’aime bien l’idée de laisser les artistes faire comme bon leur semble. C'est sans entraves en général, qu'ils sont le plus inspirés. » Sans mentir, il faisait en effet des commandes de temps en temps, chose tout à fait naturelle et utile, mais il aimait aussi laisser un peu le champ libre. Surtout qu’il préférait éviter de faire fuir les dits protégés, après tous les artistes avaient des fois leur caractère...

Quoiqu’il en soit son interlocuteur semblait assez indisposé par les feux d’artifices eijis, Lorenzo qui n’était pas difficile glisserait donc aimable, mais aussi en profitant de l’opportunité. Cela suggérait après tout que l’autre trouvait la conversation agréable.

« Est-ce pour vérifier plus avant si je suis un espion ? » Ce avec humour, avant d’ajouter plus sérieusement. « Plaisanterie mise à part, faisons ainsi. Je pourrais même en profitez si vous le désirez pour vous montrez un peu mes talents dans l’art musical, même si je me considère surtout comme un amateur éclairé. » Sur ce, il invita donc son vis à vis à le mener où bon lui semblait.
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